L’anthropométrie de l’adolescent ne semble pas chose facile à décrire, mais tout d’abord, il est évident au vu de sa musculature relativement bien développée pour son âge que le mot « effort » est un terme familier au principal concerné. À la base doté d’une morphologie que l’on pourrait qualifier de très légèrement trapue, il n’y a aucun doute à se faire quant à la l’imposante carrure en devenir du jeune homme. En dépit de son allure et un peu lourdaude et de sa tendance à se recroqueviller sur lui même, Jago frôle probablement le mètre soixante – quinze, une taille plutôt raisonnable en admettant que sa croissance n’est pas encore terminée. Bien qu’il ait conscience de la valeur de son existence, on ne peut dire que Jago fasse vraiment attention à son enveloppe charnelle. Les bandages et hématomes font depuis longtemps parti de son quotidien, témoignant ainsi de ses activités, aussi périlleuses et risquées soient - elles. Toutefois s’il arbore une posture qui pourrait laisser penser que l’on a ici à faire à un personnage peu hospitalier, ce n’est pas son faciès qui viendra rectifier le tir. C’est vers ses minuscules pupilles ébène que se porte d’abord notre regard. En effet, les yeux du jeune homme ne laissent paraître le moindre signe d’affabilité, bien au contraire. Ils sont vides de toute expression, neutres et toisent quiconque aura le malheur de les fixer trop longtemps. Les cernes sous ses deux globes vitreux ne font qu’empirer l’aspect inquiétant de son regard et pour cause, Jago ne dort que très peu, bien qu’il ait hérité des poches proéminentes de sa mère, ceci étant donc plus héréditaire que l'objet d'un quelconque manque de sommeil. D’ailleurs l’ont pourrait croire à sa chevelure ébouriffé que Jago sort constamment du lit, cependant il n’en est rien. Il n’est simplement pas très à cheval sur son apparence, ou même l’hygiène en général. Des mèches brunes coupées de façon inégale se dressent donc aléatoirement sur son crâne et lui tombent disgracieusement devant les yeux, accentuant ainsi son côté négligé. Enfin, pour ce qui est de ses codes vestimentaires, disons qu’il fait avec ce qu’il a. Tant que c’est sobre, confortable et que ça ne l’empêche pas de se mouvoir comme bon lui semble, alors il ne fait pas le difficile.