| Sujet: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Sam 29 Aoû - 4:10 | Levi Ackerman | |
Comme si surveiller le jeune Eren Jäger ne suffisait pas, on m’avait ajouté une autre mission, par-dessus le marché. Et il fallait dès à présent que je change mes priorités de base, pour terminer la seconde mission donnée dans un délai de temps assez limité. Je ne comprenais pas tellement pourquoi Erwin, m’avait ordonné de faire cela. C’aurait plutôt été aux Brigades Spéciales de s’en charger, pas à un simple membre du Bataillon d’Exploration, comme moi, et surtout pas à moi, qui devait surveiller le jeune Titan Shifter. Sur ce coup-là, je ne comprenais vraiment pas le Major. Je n’avais pas discuté. C’était dans mes habitudes de suivre les ordres, presque toujours sans broncher… Mais là, ça me faisait vraiment chier. Surtout que je manquais désormais à ma tâche première, qui était de garder un œil sur l’adolescent turbulent.
Ce n’était pas que je ne faisais pas confiance à mon équipe… Après tout, ils étaient vraiment les meilleurs soldats du Bataillon (et certainement de toute l’armée…) qui pouvaient m’aider à veiller sur le morveux, mais… Depuis Furlan et Isabelle, j’ai toujours eu un peu de mal, et j’appréhende beaucoup le fait de laisser mes camarades seuls, dans des missions dangereuses comme celle-ci. La peur qu’un nouveau désastre similaire se produise, certainement. Mais je n’avais pas le choix. Ordre du Major, je ne pouvais pas lui refuser.
J’avais donc quitté l’ancien QG du Bataillon d’Exploration, et je m’étais rendue jusqu’au District de Trost en plusieurs jours, avec mon cheval. J’étais arrivée dans le Bastion en fin d’après-midi, avait trouvé une auberge avec une hygiène et un prix décent ; et la nuit était à présent tombée. Ayant rapidement pris ma douche, et m’étant habillé en civil (chemise blanche, pantalon noir, bottes noires, foulard) en arrivant dans ma chambre, je m’ennuyais rapidement. Je défis alors ma valise et rangea les quelques vêtements que j'avais apporté dans l’armoire qui était à ma disposition. Ensuite, je jeta tout de même un coup d’œil sous le lit et me vit obligé de faire un peu de ménage pour enlever la poussière qui s’y trouvait, ainsi que sur le haut de l’armoire et le dessus du miroir, dans la salle d’eau. Je me dis en soupirant que ce n’était quand même pas sorcier de nettoyer des endroits aussi évidents… Les tenanciers d’auberge m’étonneront toujours.
Je me laisse alors tomber sur mon lit et regarde pendant quelques instants le plafond. Au moins, les draps sont propres : ils sentent bons la lavande. Je me retourne dans le lit au matelas mou, et regarde par la fenêtre. Le ciel est étoilé, ce soir. Aucun nuage à l’horizon. On les voit beaucoup, les étoiles, d’ailleurs. Ça me fait penser à cette nuit, où ils m’avaient promis de rester en vie. Je continue de regarder le ciel avec mon habituel air impassible, sans aucun sourire. Mon esprit divague un moment. Ils me manquent.
Bon, ça ne sert à rien de se morfondre. Ça ne les fera pas revenir, de toute manière. Je me redresse au bout de quelques minutes et m’étire en levant les bras vers le plafond. Si je suis en ville ce soir, autant en profiter et boire un coup. Je pourrais même faire un ou deux bras de fer, histoire de gagner un petit quelque chose pour ramener une petite surprise à tout le monde, en rentrant de Trost. Un truc qu’on ne peut pas avoir dans notre château isolé de tout… Genre, du thé. Ou une épice plutôt rare pour la cuisine. Je finirais bien par trouver quelque chose.
Je me relève donc et attrape mon manteau, long et noir. Je récupère aussi plusieurs armes blanches que je cache un peu partout sur moi, habitude qui ne me quittera certainement jamais, même si je n’ai plus remis un pied dans la ville souterraine depuis qu’Erwin m’en a sorti.
Je fixe mon chapeau, et hésite à le porter. Quand je le mets, j’ai l’impression de beaucoup ressembler à Kenny, ce type qui m’avait pris sous sa tutelle pendant quelques temps. J’n’ai jamais compris pourquoi il m’avait abandonné, d’ailleurs. Il m’a enseigné tout ce qu’il savait, et ensuite il a tout bonnement disparu. Il ne devait certainement pas avoir la fibre paternelle. Mais je ne lui en veux pas. Au moins, il ne m’a pas laissé crever comme un rat dans cet endroit misérable.
Bon, à la base, je me demandais juste si je prenais mon chapeau ou non… Pourquoi je repensais à tout ça, ce soir ? En arrêtant de tergiverser, j’attrape le couvre-chef et le met sur ma tête. Je me regarde trente secondes dans le miroir, afin de vérifier que ma tenue est correcte et propre. Ensuite, je sors de ma chambre et la ferme à clef.
Je me retrouve dehors et marche pendant un petit moment dans la rue. Il y a vraiment de tout, ici. Des mendiants, des gens saouls, des gens clean, des bagarres et des amoureux ou des amis. Pas énormément de types comme moi, qui se balade seul et qui observe tout ce qui traine autour de lui, mais je suppose que je ne dois pas être le seul comme ça.
Après avoir marché un petit moment, j’entre dans un pub qui a l’air à la fois bien fréquenté, mais pas trop non plus. Vous savez, bonne ambiance, mais jeux et paris interdits ? Faudrait pas que les Brigades Spéciales tombent là-dessus, vous comprenez. La lumière est tamisé, un petit groupe joue une musique entrainante sur une petite scène et les gens ont l’air heureux, même s’il y en a des bourrés, des pas bourrés, ou quelques-uns qui ne savent plus trop ce qu’ils sont.
En entrant, je bouscule quelqu’un sans le vouloir mais ne m’attarde pas trop là-dessus. D’ailleurs, je ne prends même pas la peine de regarder. Ce n’est pas important. Je continue de me faufiler jusqu’au bar, où je commande une pinte de bière. Commençons la soirée en douceur. Je me dirige vers une table libre (et propre, surtout), entourée par trois chaises. D’ici, assis sur mon trône, je commence à observer et analyser tout ce qu’il se passe autour de moi… Je cherche également du regard quelqu’un qui aurait un jeu de force à proposer en échange d’une récompense. Il doit bien y avoir quelque chose comme ça par ici. Ou alors, ça ne saura tarder, et ce serait moi qui lancerait le divertissement de la soirée…
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| Messages : 419 Age : 25 Localisation : Au QG du Bataillon. Métier : Caporal-chef et chef de l’escouade d’opération spéciale. Humeur : Stoïque. | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Mer 2 Sep - 20:44 | Invité | | DRINK DRANK DRUNK Parfois, il te prend l'envie de sortir et tout péter, d'aller gueuler sous la lune pour lâcher prise et te perdre dans les ruelles. Chanter sous la nuit pour perdre la voix, et courir jusqu'à ne plus pouvoir. Ça fait du bien, danser sous les lampadaires qui éclairent mal, sauter au-dessus des flaques en te rappelant les bons moments. Quand t'étais gosse, t'aimais bien la pluie, se mouiller et aller jouer dehors à en devenir malade. Ce soir-là, juste des nuages qui cachait la lune, cette bonne vieille amie que tu traînes derrière toi en la réconfortant de temps en temps.
T'avais besoin de dire des trucs, avouer d'autres choses, et faire des bidules jusqu'à ce que le soleil se lève. Tu voulais voir l'aube, je pense que c'était plus ça, profiter de deux trois moments cools de la vie, un peu beau qui te font oublier pendant trois secondes la réalité. C'est bien, de se perdre n'importe où, disparaître en restant là, sans bouger. Tu deviens une lumière imaginaire qu'on ne peut atteindre, et qu'on peut seulement regarder depuis la boue qui dégueulasse tes vêtements et ta pensée.
Alors ce soir, t'allait te laver de pleins de problèmes et de drôles d'histoire que t'avais entendue quelque part sans trop te souvenir où et comment, en ce moment tout est flou, tout semble loin et à perte de vue. C'est bien d'être dans le flou, flotter pendant quelque temps au-dessus d'un nid de coucou, devenir un fantôme déformé par la haine et la peur. T'as peur avoue le. T'en as marre de cette odeur d'égout, de ces rats que t'entend la nuit et qui t’empêchent de dormir. Alors tu sors, tu te barres de ce bruit qui te donne envie de dégueuler et d'aller te pendre au Pakistan.
Tu marches dans ces ruelles malfamées, sans prêter attention aux deux trois clodos en train de dormir, et à cet alcoolo en train de se noyer dans l'absence de souvenir pour oublier son boulot de merde, sa femme de merde, sa vie de merde. Lui aussi, il veut se barrer, flotter au-dessus du sol, mais il arrive pas. Toi oui. T'es chanceuse, saisie le deux-secondes. T'as du rêve à revendre, de l'imagination et de l'espoir. Beaucoup l'ont perdue dans le noir cet espoir-là, qui doit être en train de brûler au fond d'une cave.
Donc t'avance sans trop savoir où aller, tu regardes à droite à gauche à la recherche d'un truc à faire. Deux tris clins d’œil, des remarques déplacées et des regards qui ne trompent pas. Tu traces, tu fais pas attention, tu penses à des belles couleurs, des beaux sourires et des gamines en train de rire. Tu pousses une porte, un bar, c'est là que tu finiras ta soirée à picoler pour oublier un peu ta vie. On te remarque direct, c'est rare une femme à cette heure-ci, d'habitude t'as que les femmes de joies sur le trottoir ou en train de servir à boire.
Tu fais pas attention, t'avances jusqu'à un tabouret, tu retires ta capuche pour révéler ta tronche. Tu fais deux trois signes, à moitié là sans vraiment trop faire attention. T'as de tout ici, des gens bourrés, des gens moins bourrés. Des gens qui veulent se faire plaisir, des gens qui se font plaisir et deux trois paumés qui boivent eux aussi pour oublier. Ce serait une de ces soirées que tu pourrais passer à chialer pendant trois heures comme la plupart des nanas, mais tu préfères boire, c'est mieux de boire, en plus c'est bon.
Tu retires ta veste, tu la fous à côté. Ta chemise moule un peu trop ta poitrine, mais tu t'en fous, c'est pas pour ça que t'es venue. Un regard indiscret, un verre, et un grand sourire. T'en bois un, puis deux, puis trois. Tu souris, c'est vrai que c'est tellement plus facile de sourire que d'être heureux. C'est rare de te voir sourire, tu brûles à l'intérieur, mais tu continues de boire. On te regarde, on attend que tu sois bourrée pour te récupérer au détour d'une ruelle pour fourrer deux trois trucs pas jolis on-ne-sait où.
Voilà, t'as les esprits plus trop clairs. Tes yeux sont paumés, tu sens un bras passer autour de ta taille, un souffle chaud contre ton cou et une autre demande de verre. Tu repousses, tu le fais tomber à terre, avec ce sale regard noir que tu traînes. Le mec se barre, te laissant toi et ton verre. Tu bois encore, ça fait du bien de boire. Tu poses ta tête sur le comptoir, même si c'est dégueulasse t'en as besoin. Tu te poses trente secondes et tu réfléchis, à des tas de choses bizarres, ça fait comme des flashes dans ta tête. Puis le besoin de te lever, de sortir trente secondes prendre l'air et t'en fumer une.
Tu paies, tu laisses ta veste-là - à vrai dire, t'as trop bu pour t'en souvenir. Et là, une ombre passe, de ta taille à quelques centimètres prêt. Te bousculant sans aucune gêne, en te laissant là comme une conne au milieu des autres. T'as l'esprit trop embrouillé pour raisonner correctement, t'as l'impression de connaître la personne. Cette odeur ... Tu l'aimes cette odeur, il la promène sur lui, ça te fait penser à des trucs, mais un seul revient. j'aime cette odeur.
Alors, à moitié dans les vapes, tu t'approches vers lui, l'air parfaitement sobre, à vrai dire seul ton comportement indique que t'es complètement à côté de tes pompes. Tu poses une main sur la table, appuyant tout ton poids dessus. Deux, trois mecs te reluquent derrière, mais tu comprends même plus où t'es. Et ça, il doit le voir, bourrée comme tu es. « Alors, t'quoi à dire pour ta défense ? » Les mots sortent difficilement de ta bouche, complètement à côté de tes pompes.
Puis t'essaie de te relever, et tu te casses la gueule littéralement. Doucement bien sûr, tu te rattrapes au bon moment, t'as juste atterrit dans ses cheveux, rien de mal. Tu fermes les yeux quelques secondes, tu sens bon, j'aime bien cette odeur.« ... bonne odeur, je l'aime bien. » Pensée = parole, tu devrais le savoir depuis longtemps.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE ° |
| | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Jeu 3 Sep - 13:26 | Levi Ackerman | | Le temps d’un instant, j’arrête d’étudier tout ce qu’il se passe autour de moi pour enlever mon manteau, que je plie et pose sur la chaise la plus proche de moi, et j’y pose également mon chapeau au-dessus. En relevant la tête, une bonne femme qui m’est totalement inconnue est apparue devant moi et s’appuie lourdement avec un de ses poings sur ma table propre, le visage certainement trop brouillé par l’alcool.
« Alors, t'quoi à dire pour ta défense ? »
Eh ? De quoi elle parle donc ? Pourquoi elle veut des excuses ? Je la regarde avec mon éternel air imperturbable, sans piper un mot, et la détaille rapidement. La première chose que je vois, étant donné qu’elle est penchée en face de moi et à moitié étalée sur ma table, c’est bien évidement sa forte poitrine qui tend tellement son chemisier qu’il semble sur le point de craquer. Mon regard ne s’attarde pas vraiment dessus malgré mes chromosomes XY, et mon visage inexpressif remonte juste un peu plus haut pour observer cette tête méconnue. De longs et jolis cheveux blonds encadrent un visage certainement (beaucoup) trop enivré par l’alcool. Ses yeux sont bleus, et malgré toute la gnôle qu'elle a dû se taper, ils ont l’air tristes.
Alors que j’allais continuer à détailler la jeune inconnue, cette dernière semble essayer de se relever, mais… elle tombe. Je ne sais pas comment elle a réussi à tomber, certainement en se faisant un croche patte à elle-même ou en se prenant les pieds dans les pieds de la table, mais elle tombe. Et elle se rattrape au premier truc qui lui passe sous la main, en l’occurrence… moi. MOI. Et voilà qu’en deux secondes, elle passe d’à moitié allongée sur la table à à moitié en train de m’écraser de tout son corps avec la tête dans mes cheveux.
Dans mes cheveux ?!!!
En plus, j’ai le droit à un gros plan sur sa poitrine, vu comment elle s'est rattrapée à moi.
« ... bonne odeur, je l'aime bien. »
…
Mon corps qui s’était automatiquement tendu comme un arc et qui avait machinalement placé une main dans une des poches de mon pantalon afin de récupérer un couteau, au contact physique qu’avait établie la demoiselle, se dégage très rapidement de la jeune femme et je me lève en un éclair. En me redressant aussi vivement, je donne un coup dans la table ce qui a failli renverser ma pinte de bière. Tsss. A cause d’elle, quelques gouttes ont salies la table.
D’ailleurs, cette sale petite inconsciente a osé me toucher avec ses pattes dégueulasses. Je passe une main dans mes cheveux pour les recoiffer un minimum et jette un de mes regard les plus froid à la blonde, tout en claquant ma langue contre mon palais.
« Espèce d’idiote. Si ça sent bon, c’est que j’ai utilisé du savon et du shampoing. La douche… C’est une des règles d’hygiène de base, tu connais pas? »
J’attrape mon manteau, que je coince sous mon bras et remets mon chapeau sur mon crâne. Je récupère également mon verre et en bois quelques gorgées. Le liquide froid se répandant dans mon gosier me calme un peu.
« Évites de tomber comme ça sur les gens à l’avenir. Ça pourrait te poser plus de soucis que ça. »
Sur ces dernières paroles, je tourne le dos à la nénette et cherche une autre table. Autant la laisser décuver dans son coin et oublier ça. Si ça avait été un homme ; ça se serait passé autrement. Mais ne faisons pas trop d’histoires. En plus, j’aime pas frapper les filles. |
| Messages : 419 Age : 25 Localisation : Au QG du Bataillon. Métier : Caporal-chef et chef de l’escouade d’opération spéciale. Humeur : Stoïque. | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Jeu 3 Sep - 19:20 | Invité | | DRINK DRANK DRUNK Il t'avait repoussé, comme une merde. T'étais dans ses cheveux, à sentir son odeur et à t'imaginer des choses positives. Ça fait du bien. Mais voilà, le lien est rompu et a disparu, comme le respect en ce bas-monde. Tu t'écrases contre le canapé, mais parviens à plus ou moins t'asseoir. Tu sais pas comment t'as fait, tu l'as fait, c'est tout. Tu deviens de plus en plus bourrés, t'as plein de sentiments qui te traversent, la peur, la joie, la tristesse et le désir. Un désir brûlant.
Le type t'a parlé, il t'a dit des trucs pas jolis. Tu le prends mal, c'est normal. T'aimes pas être insultée, tu te sens bafouée et comme vide à l'intérieur, et te voilà à la recherche de quelques mots qui pourraient combler ton cœur. « Je me lave deux fois par jour, j'aime pas l'saleté, comme toi. » C'est sortit, t'es hésitante, tu trébuches sur les mots, mais t'arrives à faire passer le message, les phrases sortent toute seules, c'est ton besoin de te lâcher. Tu parles jamais autant d'habitude, l'alcool ça fait du bien, ça libère des tas de choses.
Il te parle encore, mais cette fois-ci, tu n'arrives plus à suivre. Tu flottes au-dessus du sol, comme un ange égaré à la recherche de ses ailes oubliées. Tu réfléchis plus très bien, t'es comme là sans être là, tu t'es perdue quelque part sans savoir trop où. Les gens te regardent, des yeux brillent, et des sourires dégueulasses se forment. Mais tu sais plus, tu comprends plus, t'es juste bourrée. Tes grands yeux bleus regardent un peu partout, l'homme a disparu vers une autre table, te voilà seule maintenant.
Un autre type s'approche, le visage caché par les pénombres. Comme d'un voile revêtu pour cacher sa laideur au monde. Tu vois juste son sourire, et ses yeux vitreux comme absorbés par quelque chose. Une main entoure ta taille, te forçant à te relever. Ton regard se promène à droite à gauche, à la recherche d'une explication. Tu le vois déposer quelques billets sur la table et te conduire vers la sortie. Il ne sent pas bon. « Lâche-moi connard. » Tu l'insultes, ça sort tout seul. Tu te bats fébrilement, réussissant à lui asséner deux trois coups bien placés, mais t'es trop dans les vapes pour faire quelque chose correctement.
Il te prend, te donne un coup dans le ventre probablement, et attrape ta tignasse violemment. « C'est moi qui fait la loi ici, ok bébé ? » Tu reprends ton souffle, t'as du mal à respirer, c'est dur de respirer dans ces moments-là. Tu t'enfonces dans le bourbier pour t'y sculpter ta mort. « Je t'ai dit de me lâcher. » Tes paroles sont sèches, dures, et pendant un instant, tu parais complètement sobre.
Il sourit, et essaie de te toucher la poitrine. Tu repousses violemment, et le vises de nouveau, réussissant à le faire saigner. Il est énervé, il brûle à l'intérieur et a qu'une envie, te faire payer. Tu te retrouves dehors, dans une ruelle, soudainement plaquée contre le mur. Tu sais pas ce qu'il veut, mais son regard indique un tas de choses. Tu te défends, le fait saigner encore plus mais toujours trop saoule pour lui faire manger la poussière. Ta belle chemise est déchirée, et t'es là, à sa merci, sans défense vraiment aucune.
Pauvre de toi.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE ° |
| | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Ven 4 Sep - 23:45 | Levi Ackerman | | Je t’ai trouvé.
J’aperçois une table pas très loin de celle qui m’a été enlevée, et je me dirige vers elle. Je jette un coup d’œil sur le dessus en bois et soupire car, contrairement à l’autre, celle-ci n’a pas encore eût droit à son coup de chiffon. Tsss. J’étais très bien là où j’étais avant que l’autre blondasse se pointe. Je pose mon manteau sur la chaise à côté en m’asseyant, et une fois installé je bois les dernières gorgées restantes dans mon verre. Mes lèvres se pincent lorsque je me rends compte qu’il est vide. Je vais vite m’ennuyer, et ma consommation d’alcool risque de rapidement augmenter, si j’trouve rien d’autre à faire… Pfff…
Mon regard divague quelques instants dans la salle, jusqu’à ce que j’entende très rapidement un éclat de voix féminine, pas très loin de moi.
«…-moi connard. »
Ma tête se tourne automatiquement lorsque le mot vulgaire sort de la bouche de la jeune femme. D’ailleurs, c’est celle qui m’a dérangé, avant. Elle se fait entrainer par un type à l’air louche vers l’extérieur du pub. Il m’inspire pas confiance, celui-là. En plus, il la tient par la taille… Et…Elle, elle n’a pas vraiment l’air de réaliser ce qu’il se passe, par contre, je me doute que quelque chose de mauvais est en train de se préparer. Alors qu’ils arrivent tous les deux au niveau de la sortie du bar, je le vois la pousser vers l’extérieur assez violemment, et elle semble commencer à se défendre.
C’est pas vrai.
Je soupire en me levant, enfile rapidement mon manteau et baisse l’avant de mon chapeau afin d’assombrir et cacher mon visage. Il semblerait que je sois le seul assez intelligent pour comprendre la possible suite de l’histoire qui se déroulait sous les yeux d’à peu près tous ces gros porcs alcooliques ; qui n’ont rien fait d’autre qu’afficher un sourire dégueulasse en voyant la jeune blonde passer devant eux. Ils me dégoûtent tous autant qu’ils sont, ces stupides crevures. Je me faufile vite vers la porte, l’ouvre doucement et observe la scène sans intervenir tout de suite. Mieux vaut être sûr des intentions du gus avant de faire quoi que ce soit. Evite les problèmes.
La blonde se défend du mieux qu’elle le peut, mais elle n’a pas l’air très forte de base, et tout l’alcool qu’elle a ingurgité n’aide évidemment pas. Le gros dégueulasse la frappe au ventre et lui dit d’un ton des plus pervers « C'est moi qui fait la loi ici, ok bébé ? »
Elle pourrait être ta fille, espèce d’enflure.
Mon sang ne fait qu’un tour, ma mâchoire se resserre et je dégaine un couteau caché dans une des poches de mon manteau. Je le glisse dans une de mes manches, et m’apprête à passer à l’action quand la fille prend la parole d’un ton rauque et sec. « Je t'ai dit de me lâcher. »
Le porc sur deux pattes tente de la tripoter mais elle se défend et arrive à lui asséner quelques coups assez violents pour lui faire saigner le nez. Elle semble avoir des notions de combats, mais elle n’est actuellement clairement pas en possession de tous ses moyens pour se défendre correctement. Si elle avait été sobre, tout ça ne serait jamais arrivé… Mais évidemment, Porky a plus de force que la donzelle et la pousse dans une ruelle sombre.
Stop. Interviens, elle va se faire battre, ou pire, violer voire tuer.
Mes instincts de prédateurs se réveillent aussitôt et mes jambes me déplacent en quelques secondes dans la ruelle sombre. La minette est à terre, contre un mur, son chemisier en lambeaux et le sang coulant du nez de Porky, qui est en train de la surplomber, goutte petit à petit sur sa poitrine.
« Eh, espèce d’attardé. Il me semble que la dame t’a dit de la laisser tranquille. Fou-lui la paix. »
L’homme se retourne et me regarde de haut. Il était en train de faire quelque chose avec son pantalon, certainement déboucler sa ceinture ou ouvrir sa braguette, mais il me regarde d’un air narquois et pose ses poings sur les hanches.
« Il a un problème, le nabot ? »
Je le regarde, toujours aussi stoïque qu’à mon habitude et lui dit d’une voix très froide et étonnement très calme « Ouais… je t’emmerde bien profondément, mon Porky. »
Je m’avance lentement vers le bonhomme qui semble étonné de me voir entrer dans son jeu. Il doit bien faire trois têtes de plus que moi et penser qu’il me mettra la raclé de ma vie… Le problème, c’est qu’il est lui aussi bien alcoolisé ; et ne doit avoir participé qu’à une dizaine de bagarres tout au plus dans sa vie. Et surtout, il ne fait pas partie de l’armée… Et n’importe quel soldat serait capable de le mettre à terre en deux minutes.
En souriant intérieurement, je m’arrête à trois pas de lui et le fixe droit dans les yeux.
Tu vas te régaler.
« Bah alors microbe tu te la joues chevalier servant, maintenant ? » Il ramène ses poings contre eux et commence à se les craquer « Très bien, je vais m’occuper de toi avant de régler son compte à la belle. »
Un imperceptible sourire carnassier s’affiche le temps d’une micro seconde sur mon visage. Victoire. Il a mordu à l’hameçon. Viens là, mon sale gros poisson.
Le gus se jette sur moi, les bras écartés, certainement dans le but de me plaquer au sol. Trop facile. Un vrai demeuré. Je me décale d’un pas à droite, comme un crabe, et l’abruti passe à côté de moi en brassant l’air de ses bras. Je me retourne et le fixe en baissant légèrement la tête sur la gauche.
« T’es encore plus con que je le pensais, en fait. »
Il est penché en avant les mains sur les genoux, devant moi, et ne se redresse pas tout de suite. Je pourrais le foutre à terre juste en lui donnant un bon coup de pied au cul. Mais ce ne serait pas drôle, autant faire durer ça un petit peu. Le type se redresse et me fait à nouveau face. Ses yeux sont en feux, ça doit le mettre hors de lui d’avoir loupé « un microbe ». Nouveau sourire intérieur pour ma part. Je me demande ce qu’il va faire maintenant.
Porky fait deux pas en bombant le torse, et me fout une droite. Je me laisse faire sans me donner la peine d’esquiver. Histoire de tester sa force quand il est en rogne. S’il ne pense pas avoir l’avantage, ce ne sera pas drôle. Son poing s’écrase sur mon visage à une vitesse étonnement… lente. Ma joue pique un peu, mais je suis sûr qu’elle ne doit même pas être rouge. L’alcool n’aide pas dans les bagarres, ça a dû lui enlever le peu de patate qu’il doit avoir d’habitude.
« Sérieusement, c’est tout ce que t’as dans le ventre, gros porc ? »
Le dégueulasse souffle par le nez, comme un taureau, et en parlant de ventre, il me fout un coup de poing dedans. Ah, là je sens un petit quelque chose, quand même, mais… c’est nul. Il est ennuyant. Seulement, je joue le jeu. Je fais semblant de me plier en deux sous la « douleur » que son coup m’aurait infligé. En me « tenant » le ventre, je récupère le couteau caché dans ma manche et attend, en faisant semblant de gémir de douleur.
Le bonhomme m’empoigne le col avec ses deux mains et me soulève facilement. Il me plaque contre le mur, en mettant ma tête à sa hauteur, et affiche un sourire victorieux. Si tu savais...
« Alors, on fait moins le malin, hein ? » qu’il dit en rapprochant son visage du mien, pour essayer de certainement voir une petite once de flippe dans mon regard. Que dalle.
« Tu pues surtout l’alcool et la crasse. Je déteste les types comme toi, qui ne connaissent pas la notion de douche ou de savon. »
« Vu comme tu t’trouves là, fais pas le malin. Tu m’énerves… J’vais te tu…»
« Tu vas me tuer, bien sûr. Beaucoup de personnes ont le même projet me concernant. Allez, ferme donc ta putain de gueule. Tu m’ennuies, en fait. C’est pas drôle. »
Je ne lui laisse pas le temps de répliquer et lui envoie un magnifique coup de boule. Sous l’effet de la surprise, il me lâche. Je glisse contre le mur, et frappe de toutes mes forces dans son foie avec mon poing libre. Il recrache de la bave, que j’évite de justesse. Il recule de quelques pas et se tient le ventre. Je décide alors d’utiliser mes jambes et lui balance une volée de coups de pieds dans les genoux et dans les cuisses. Il se retrouve à genoux, plié en deux. C’est trop simple.
Je m’accroupis et sors mon couteau, que je glisse sous sa gorge.
« Si je m’écoutais, je t’égorgerais dès maintenant et sans aucune hésitation. Heureusement pour toi, j’ai promis de sauver l’humanité en m’engageant dans l’armée. Je vais donc juste me faire le plaisir de t’en faire baver un peu… Et c’est rien comparé à ce que tu voulais faire à la belle blonde. Estime-toi heureux. »
Sans en dire plus, j’écrase la tête du type contre les pavés. J’agrippe ses cheveux dégueulasses avec ma main et frappe plusieurs fois sa sale tronche contre le sol. Là, il aura effectivement le nez cassé, but premier de la dame lorsqu’elle se défendait. Ensuite, je relève son visage et tourne la pointe de mon couteau vers son œil gauche… J’hésite.
En un éclair, j’entaille profondément la joue de ma victime, ce qui lui laissera une belle cicatrice. Le type hurle de douleur alors que le sang commence à couler assez rapidement. Je descends mon couteau le long de son cou, descend sous sa clavicule droite et lui entaille la poitrine. Une autre cicatrice, et une autre dose d’hurlements. Je me relève et lui fout un coup de pied dans la tronche.
KO.
… Déjà ? Sérieusement ?
« Tsss. Couilles-molles.»
Je sors un mouchoir de mon manteau et essuie mon visage, mes mains et mon couteau. En fixant quelques secondes l’homme dans les vapes, je me rappelle la soudaine existence de la blondasse à moitié dénudée. Je me retourne, le visage inexpressif, et constate qu’elle est toujours là. Elle ne pipe pas un mot, le regard vide. Je m’approche d’elle, et la fixe sans rien dire. Je m’accroupis ensuite près d’elle, enlève mon manteau et la recouvre avec.
« On va te soigner. T’as de vilaines blessures. J’ai de quoi nettoyer tout ça à l’auberge où je suis, je t’y emmène. Si tu veux partir, évidemment, je te retiendrais pas, tu peux aussi très bien te démerder toute seule. »
Et sans attendre de réponse de sa part, je la soulève et la balance sur mon épaule, en la tenant par les cuisses, pour l’empêcher de tomber. Direction l'auberge. |
| Messages : 419 Age : 25 Localisation : Au QG du Bataillon. Métier : Caporal-chef et chef de l’escouade d’opération spéciale. Humeur : Stoïque. | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Sam 5 Sep - 10:29 | Invité | | DRINK DRANK DRUNK T'es plus là, t'as déjà quitté la réalité depuis plusieurs minutes. Tu regardes un peu partout à la recherche d'un ange venu t'enlever pour t'amener au ciel, mais il n'en est rien. Le vieux est toujours au-dessus de toi, en train de te tripoter avec ses grosses pattes dégueulasses. T'as même plus la force de le repousser, tu pourrais crier bien sûr, mais ton caractère de base refait plus ou moins surface, alors t'en as plus rien à foutre. Oui, t'es vierge, mais c'est rien d'autre qu'un titre, un état, et tu le perdras dans très peu de temps.
Donc tu continues de l'insulter, mais il fait même attention, il te dit des trucs, mais t'entend plus rien, tu prépares déjà à pleins de choses. Il commence à défaire la boucle de sa ceinture, mais toujours aucune réaction de ta part, tu le laisses faire, t'as plus de moyens de t'enfuir de toute façon. C'est drôle la vie quand on y pense, c'est une sortie de roulette russe, et tu as tiré ton mauvais coup, peut être le dernier Dakota. C'est le jeu, t'as perdu, c'est comme ça t'aurai dû mieux jouer et être plus intelligente.
« ille. Fous-lui la paix. » Une autre voix, masculine également. Tu regardes, et vois le type de tout à l'heure, celui à la bonne odeur. Tu sais pas pourquoi il est là, et tu ne veux pas le savoir. T'as déjà perdu espoir depuis plusieurs minutes, t'es résignée, c'est trop tard. Tu relèves la tête, et regardes la lune. Elle est belle ce soir, elle t'éclaire de toute sa clarté comme une élue divine. Tu ris, c'est ironique d'être illuminée alors que sa pureté va disparaître dans quelques minutes. Tu fermes les yeux, c'est pas grave après tout, t'auras toujours des trucs auxquels te rattacher.
Quand tu reprends conscience, le type est à terre, et saigne. L'autre le regarde, avec une lueur de mépris dans ses grands yeux sombres. Tu comprends pas, t'arrives plus à comprendre, mais tu t'en fous, tes grands yeux bleus ne communiquent plus rien. C'est ton regard naturel, et il en est presque effrayant. La bonne odeur s'approche de toi, et s'accroupit devant toi. Tu peux voir son visage maintenant, il est plutôt mignon, bien que renfermé. Comme toi. T'aimerais bien toucher encore ses cheveux, et sentir sa délicieuse odeur, mais t'as plus la foi.
Son manteau se retire, et recouvre tes épaules dénudées. Ton soutien-gorge est visible, mais ça ne semble pas l'affecter, tant mieux. « On va te soigner. T’as de vilaines blessures. J’ai de quoi nettoyer tout ça à l’auberge où je suis, je t’y emmène. Si tu veux partir, évidemment, je te retiendrais pas, tu peux aussi très bien te démerder toute seule. » Tu dis rien, tu continues de le regarder, sans broncher. Tu hausses même pas un sourcil quand il te soulève, il semble avoir de la force, ce qui est agréable vu que tu n'as plus la force de rien.
Tu te laisses transporter jusqu'à cette fameuse auberge, en le regardant tout le chemin, avec tes grands yeux vides et inexpressif, impassible. Vous montez tout deux, jusqu'à sa chambre. Tu te libères de son étreinte, retire tes chaussures et t'assois sur le lit. C'est propre ici, il y a une bonne odeur. La même que la sienne. Tu te laisses retomber en arrière, et regarde le plafond pendant plusieurs longues minutes. Tu réfléchis à la vie, à la mort, à toi et tes habitudes de merde. D'ailleurs, tu l'as même pas remercié ce bonhomme, que tu sembles connaître. T'as le sentiment de l'avoir vu quelque part, sans trop savoir où exactement. « ... Merci. » C'est tout ce qui sort de ta bouche, t'es encore bourrée, trop pour pouvoir te lâcher complètement et pas assez pour t'endormir, la vie est dure.
Tu te redresses, laissant retomber tes longs cheveux devant tes yeux bleus, elle touche presque le sol, ta blondeur. Tu sembles pensive, et triste, enfin t'es tout le temps triste, mais là, c'est plus prononcé. T'as encore le sang de cet enfoiré sur la chemise, mais il est sec maintenant, impossible de l'enlever. Dommage, tu l'aimais bien cette chemise. Tu soupires, alors que les lambeaux de ton vêtement pendouillent misérablement. Elle ne couvre presque plus ton corps, seul le manteau de ce type permet de ne pas te retrouver nue du haut devant lui. Ton nez saigne, un œil au beurre noir comment à apparaître mais toujours aucune réaction de ta part. « Putain de merde. » Tu laisse ta tête en arrière, et porte ta main à la source de sang. Tu restes là alors, à attendre que quelque chose se passe.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE ° |
| | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Dim 6 Sep - 20:26 | Levi Ackerman | | Pendant tout le trajet, la blonde ne pipe pas un seul mot. Les quelques badauds trainant dans les rues nous regardent d’un air un peu bizarre, mais après tout cette scène ne doit pas être rare dans des quartiers comme celui-ci. Un type qui ramène une bonne femme complètement saoule chez lui, pour en abuser, ça doit être commun. Sauf que moi, j’suis justement pas ce genre de crevure sans âme. Et ce que je viens de faire pour la dame le prouve bien. J’me demande comment ça va se terminer cette histoire, d’ailleurs. Je pense vaguement au mec que j’ai tabassé. Peut-être que j’aurais des ennuis, après tout. Mais… il aura peut-être honte d’avouer à quelqu’un que je lui ai infligé ça parce qu’il voulait se farcir une jeunette sans son consentement. Bah. Après tout, c’est pas trop mon problème dans l’immédiat. Mon problème, c’est plutôt la bonne femme que j’ai sur le dos et que je ne connais absolument pas.
On arrive à l’auberge, il se fait tard et il n’y a presque plus personne au rez-de-chaussée. Je monte à l’étage, et une fois dans la chambre, la blonde retire d’elle-même ses godasses. Bon, c’est déjà ça. Ensuite, tel un mort vivant, elle va s’asseoir sur le lit pour au final se laisser tomber sur la couverture. Je pense bien que cette expérience n’a pas dû lui être des plus agréables. Je la regarde quelques secondes, et me rends compte qu’elle doit être un peu en état de choc, quand même.
Vu qu’elle ne fait rien, je file dans la salle d’eau et ouvre le robinet d’eau chaude pour lui remplir la bassine en bois. Un bain lui fera certainement le plus grand des biens, la détendra et la calmera. Pendant que l’eau chaude coule dans le bac, je retourne dans la chambre et allume les bougies. Après tout, il fait nuit noire et on ne voit presque rien. Je fais de même dans la salle de bains et me dirige ensuite vers moi armoire. J’y sors deux serviettes, un pantalon en toile et… … Je n’ai bien évidement aucun vêtement féminin. Le pantalon lui ira certainement, mais vu la taille de sa poitrine, je doute qu’un de mes t-shirt lui conviendrait.
Merde. Je peux pas la laisser avec une chemise toute déchirée et dégueulasse.
Soupirs et froncement de sourcils. Je retourne encore une fois dans la salle d’eau pour y déposer les serviettes et le pantalon, je mets aussi le savon en évidence à côté de la bassine qui se remplit petit à petit.
Nouveau voyage vers mon armoire. D’un air mécontent que la femme ne peut apercevoir, je fouille dans mes vêtements afin de trouver quelque chose qui pourrait lui aller. Après avoir lutté avec mes quelques fringues pendant deux minutes, à les déplier et les replier, je trouve enfin une chemise en lin que je pense assez ample pour lui aller sans trop la serrer. Victoire !
Alors que je me retourne, je jette un coup d’œil à la blonde, qui en même temps me remercie d’une voix assez basse et presque sans vie. Je la fixe quelques secondes sans rien dire et retourne une énième fois dans la salle de bains, où je dépose la chemise à côté du pantalon, des serviettes et du savon. La bassine est presque remplie à son extrême limite, je ferme donc le robinet. La vapeur qui s’échappe de l’eau brûlante envahie petit à petit la pièce d’eau. En sortant, j’attrape ma trousse de soin, un petit mouchoir que je mouille avec de l’eau, et je ferme la porte afin de conserver la chaleur à l’intérieur.
En me retournant vers le lit pour aller voir ce qu’elle a, et lui nettoyer le visage, je constate qu’elle s’est assise et que ses longs cheveux dorés cachent son portrait, penché vers le sol.
« Putain de merde. »
Sans sourciller, je m’approche du matelas et m’assois à côté d’elle. Le sommier grince légèrement quand je me pose dessus, mais je n’y prête pas attention. J’observe quelques secondes la pose de la jeune femme. Elle a l’air totalement perdue, même si je ne peux pas apercevoir son visage. Avec un ton plus doux qu’à mon habitude (mais pas trop), ce qui est plutôt rare, je prends la parole.
« Je vais m’occuper de nettoyer les plaies sur ton visage… J’vais pas te faire de mal, donc n’aies pas peur. Ça risque de piquer un peu, par contre. »
Je me permets de redresser le faciès de la jeune femme et de le tourner vers moi. Je mets sa bouille dans l’axe d’une des bougies assez proche de nous pour mieux voir les blessures et les saletés. Son nez saigne et un œil au-beurre-noir apparait, mais elle a également une coupure sur le front et une égratignure sur le visage, qu’elle ne peut pas voir et qu’elle n’a pas être pas sentie. Je me rapproche de sa figure et passe d’abord le mouchoir imbibé d’eau désormais tiède sur son front, sa joue et puis son nez afin d’enlever le sang coagulé sur sa figure. Je passe également le tissu sur ses lèvres et son menton, où l’hémoglobine a également dégouliné un peu plus tôt. Je le retourne afin d'utiliser le côté "propre" pour le passer délicatement sur tout son visage, afin de le nettoyer entièrement, histoire d'enlever la terre ou les autres petites saletés qui seraient apparues sur son beau faciès une fois qu'elle avait été jetée à terre.
Je pose le mouchoir sur la table de nuit et en attrape un autre, à l’intérieur de ma trousse de soin, et y prend également une petite bouteille d’alcool. J’imbibe une petite partie du linge d’alcool et la passe à son tour sur les deux plaies, au front et à la joue. Je sors un troisième tissu et le met sous le nez de la jeune femme, en lui pinçant le bec afin de diminuer les saignements. Avec ma main libre, je lui incline légèrement la tête vers le sol.
« Bon, on reste comme ça pendant deux-trois minutes et ton nez devrait avoir arrêté de saigner. En attendant, je peux juste te dire que j’ai nettoyé tes plaies, sur le front et la joue, elles sont pas bien profondes donc j’vais pas mettre de pansement parce qu’il vaut mieux laisser sécher ça pour la cicatrisation, d’ici une ou deux semaines ça devrait être totalement parti.
Ah, pendant que j'y suis. Je m'appelle Levi. »
Je regarde ensuite le plafond pendant la minute suivante, sans rien dire. Puis je reprends la parole, d’une voix encore une fois aussi douce que possible.
« Je t’ai fait couler un bain, dans la pièce à côté. J’ai trouvé quelques vêtements qui devraient t’aller. Tu peux les garder, c’est rien de bien exceptionnel et pas du tout féminin, mais c’est toujours mieux que ta chemise toute déchirée. »
J’ôte le mouchoir et relève un peu sa tête, en fixant ses narines pendant une quinzaine de secondes. Ensuite, je regarde ses jolis yeux bleus et prends encore une fois la parole d'un ton calme, que je veux rassurant.
« Ça saigne plus. Tu peux aller te laver, maintenant. Prends autant de temps qu’il te faudra, je te dérangerais pas. Ensuite, t’auras qu’à te mettre au lit. J’trouverais bien quelque chose pour dormir ailleurs le temps que tu te laves. » |
| Messages : 419 Age : 25 Localisation : Au QG du Bataillon. Métier : Caporal-chef et chef de l’escouade d’opération spéciale. Humeur : Stoïque. | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Mer 9 Sep - 15:05 | Invité | | DRINK DRANK DRUNK L'eau coule, et une douce fumée blanche enveloppe la pièce. Tu regardes la fenêtre, il commence à pleuvoir dehors, les gouttes de pluie viennent s'écraser férocement contre les carreaux colorés. Tu soupires, t'es fatiguée, et pas qu'un peu. T'as qu'une envie, c'est de retirer tes vêtements et t'endormir sur le lit douillet. Mais l'autre type est toujours là, le beau prince t'ayant sauvé des griffes du dragon voulant ta pureté. Au final, tu la encore ce rideau blanc, qui est toujours un peu tâché de sang, et se rapprochant de son déchirement un peu plus chaque jour. Tu regardes la fenêtre, il commence à pleuvoir dehors, les gouttes de pluie viennent s'écraser férocement contre les carreaux colorés. C'est bizarre, une chaleur te prend dans le ventre quand il passe devant toi, alors que tes yeux se perdent dans ses cheveux.
Il disparaît, et toi, tu réfléchis. T'es là, tu bouges pas, tu bouges plus. T'as envie de hurler, t'as besoin de le revoir, de te perdre à nouveau dans son odeur et dans ses paroles douces. Mais tu te poses, et tu te dis que c'est des conneries, pourquoi il te met en joie, tu ressembles à une chienne qui remue la queue devant lui. Tu fourres ta tête dans tes mains, et tu respires bruyamment. T'aimerais bien pleurer, mais les larmes coulent pas, elles coulent plus. Combien de temps que t'as pas chialer ? Deux ans ? Trois ans ? Depuis longtemps que t'as arrêté d'exprimer tes sentiments, t'aime pas les gens pleurnichards. Mais là, t'as vraiment besoin de pleurer, de te dire que t'as évité de te faire trouer par un mec dégueulasse. C'est dur, mais les larmes viennent toujours pas. Ta fierté t'empêche de pouvoir le faire.
Le matelas grince, et tu sens un souffle chaud à côté de toi. Tu sourcilles pas, tu veux pas le regarder. T'aimes pas l'effet qu'il te fait, rien de bon se présage. T'as envie de lui foutre deux droites et de te barrer, mais t'y arrives pas. Les forces sont plus là, et t'es à moitié nue. Alors pour éviter de te faire violer par l'autre clodo, tu restes là, assise. « Je vais m’occuper de nettoyer les plaies sur ton visage… J’vais pas te faire de mal, donc n’aies pas peur. Ça risque de piquer un peu, par contre. » Sa voix, elle est apaisante, et la chaleur que dégage la salle de bains te réconforte. Tu frisonnes quand sa main rencontre ton visage, et quand ton regard croise de nouveau le siens. La chaleur réapparaît, et ton cœur bat de nouveau vite, tellement vite. Même si ta gueule reste inchangée, ça fait badaboum dans ton corps, comme des flash de couleurs, c'est bien.
T'as des chiffons qui te nettoient le visage, des souffles chauds et d'étranges odeurs qui ressemblent à des ammoniacs. C'est bien, c'est doux, comme sa main sur ton visage, et ses douces paroles. » Sa voix, elle est apaisante, et la chaleur que dégage la salle de bains te réconforte. « Bon, on reste comme ça pendant deux-trois minutes et ton nez devrait avoir arrêté de saigner. En attendant, je peux juste te dire que j’ai nettoyé tes plaies, sur le front et la joue, elles sont pas bien profondes donc j’vais pas mettre de pansement parce qu’il vaut mieux laisser sécher ça pour la cicatrisation, d’ici une ou deux semaines ça devrait être totalement parti.
Ah, pendant que j'y suis. Je m'appelle Levi. » Levi hein ? C'est un beau comme prénom, il sonne comme une douce mélodie à tes oreilles. « Dakota. » Tu dois te présenter, il t'avait dit son nom, la moindre des choses était de faire de même non ? « Je t’ai fait couler un bain, dans la pièce à côté. J’ai trouvé quelques vêtements qui devraient t’aller. Tu peux les garder, c’est rien de bien exceptionnel et pas du tout féminin, mais c’est toujours mieux que ta chemise toute déchirée. » Tu le regardes toujours pas, ton cœur bat trop vite, c'est pas normal. « Rien à foutre, des vêtements restent des vêtements. » Froide et sèche hein ? Tu changeras donc jamais sale pétasse blonde ? Il veut être gentil avec toi et tu l'envoies chier ? Surtout qu'il te fait un effet de malade, reprends-toi et arrête de faire ta gamine capricieuse là, t'es juste énervante.
« Ça saigne plus. Tu peux aller te laver, maintenant. Prends autant de temps qu’il te faudra, je te dérangerais pas. Ensuite, t’auras qu’à te mettre au lit. J’trouverais bien quelque chose pour dormir ailleurs le temps que tu te laves. » Tes membres tremblent, tu relèves la tête, et la pose sur son épaule. Tes bras tremblants viennent entourer le cou de ton interlocuteur, alors que ton souffle chaud se perd contre sa peau. « Reste ... Je t'en prie. » C'est bon, t'y arrive plus, deux larmes coulent le long de tes joues alors que deux trois sanglots s'échappent de ta bouche. Peur, doute, question, phobie, égoïsme. Peur ; peur ; peur. « J'veux pas rester seule, je veux que tu restes là, avec moi. Bouge pas s'il te plaît, j'ai pas envie de me faire niquer encore une fois, pas envie de risquer de croiser ce genre de type. Alors reste avec moi, je te jure que j'arrêterai de pleurer, que je te ferai pas chier, mais me laisse pas seule. » ° CODAGE PAR DITA | EPICODE ° |
| | Sujet: Re: Qui veut jouer avec moi ? [Dakota] Sam 12 Sep - 19:08 | Levi Ackerman | | Dakota. Elle s’appelle Dakota. Essaie de ne pas l’oublier.
Alors que je termine à peine ma dernière phrase ; la blonde relève sa tête qu’elle pose sur une de mes épaules et ses bras frêles entourent mon cou. Sa bouche est proche de ma nuque, et elle me murmure d’une voix tremblante « Reste ... Je t'en prie... »
…
Contrairement à plus tôt dans la soirée, je ne la repousse pas. Elle est trop secouée, elle ne pourrait peut-être pas supporter un autre rejet de ma part ?
Quelques gouttes d’un liquide chaud tombent sur mon épaule pour descendre vers ma clavicule, et glissent sous mon t-shirt, en même temps la dénommée Dakota commence à sangloter un peu.
J’espère intérieurement que ce drôle de truc qui vient de me couler dessus, c’est des larmes ; et non de la morve.
« J'veux pas rester seule, je veux que tu restes là, avec moi. Bouge pas s'il te plaît, j'ai pas envie de me faire niquer encore une fois, pas envie de risquer de croiser ce genre de type. Alors reste avec moi, je te jure que j'arrêterai de pleurer, que je te ferai pas chier, mais me laisse pas seule. »
Je fixe un point invisible en face de moi pour éviter de la regarder. Je n’aime pas voir les filles pleurer. Tout ce que je fais, même si je ne daigne pas à lui jeter un coup d’œil, c’est la prendre moi aussi dans mes bras pour essayer de la rassurer.
« D’accord. Je suis là, j’pars pas. T’inquiète pas. »
On reste comme ça, sans vraiment bouger, un petit moment, le temps qu’elle se calme. Quelques sanglots lui échappent encore un peu, mais elle ne semble plus pleurer, je crois. Une de mes mains caresse doucement ses longs cheveux dorés pendant que l’autre passe lentement sur son dos, pour la calmer et la rassurer. Je suis là. Je suis là. Je suis là…
Ses cheveux sentent bon. Une bonne odeur de fleurs. Mélangée à une odeur de terre fraîche, certainement depuis qu’elle s’est faite jeter au sol et agressée. Je me retiens de pousser un soupir. Elle pourrait penser qu’elle me dérange, alors que non. C’est juste que… je déteste les types comme celui auquel elle a eu à faire. Des hommes comme ceux-là ne méritent pas de vivre, ou même de simplement exister. Ca détruit des vies, ce genre d’actions.
Dakota semble être désormais apaisée. Je suis soulagé, quand même. Elle me fait promettre de ne pas partir le temps qu’elle se lave. Je le lui promets donc, tandis qu’elle disparait dans la salle de bains.
Une fois la porte refermée, je pousse un long soupir en me laissant tomber sur le lit. Qu’est-ce que je vais faire, maintenant ? Je serais bien allée voir auprès du gérant de l’auberge s’il aurait encore une chambre de libre… Mais elle ne veut pas que je parte et elle doit être extenuée. Ça veut dire qu’on va passer la nuit ensemble… Je trouve ça bizarre. Ça fait longtemps que je n’ai plus dormi avec quelqu’un. J’espère que j’arriverais à fermer l’œil, déjà que je ne dors pas beaucoup.
Je m’étire sur le lit et me redresse pour jeter un coup d’œil dans l’armoire. J’en sors une chemise et un pantalon léger, et je commence à me déshabiller pour enfiler mon pyjama. Rien de bien affriolant, mais garder uniquement un pantalon en toile légère, comme je le fais d’habitude, ça risquerait de déranger la blonde. Je me déshabille donc presque intégralement, en gardant seulement mon boxer, replie mes vêtements déjà portés et les remets dans mon armoire. Je me rapproche du lit et pose les vêtements de nuit dessus. J’enfile mon pantalon de pyjama et me dirige vers la fenêtre. Je regarde un moment l’extérieur à travers la vitre légèrement teintée, en observant les étoiles. Furlan, Isabelle… Je soupire et m’étire encore une fois en me dirigeant vers le lit, dans le but d’enfiler ma chemise de nuit. Je tends la main vers elle quand la porte de la salle d’eau s’ouvre. La belle blonde en ressort, les cheveux enroulés dans une serviette, habillée avec les quelques vêtements que j’ai pu lui donner. Elle est belle. Elle me regarde quelques secondes avec ses grands yeux et détourne ensuite son visage, l’air un peu gênée.
Ah oui, c’est vrai. Ma chemise. Elle m’a interrompue.
Je récupère donc le vêtement, et tout en l’enfilant, je lui demande si elle va mieux qu’avant, et si les vêtements lui vont. Elle me répond que oui, elle va mieux, que oui, les vêtements ne lui sont pas trop serrés, et qu’elle est rassurée que je sois toujours là. Je hoche la tête, avec mon habituel air circonspect et j’entre dans la salle de bains en lui disant qu’elle peut aller se coucher, de son côté, et que je reviens dans 5 minutes. Elle hoche timidement la tête et disparait une fois que j’ai fermé la porte.
En entrant dans la salle d’eau, je constate qu’elle a pris soin de suspendre la serviette et de plier son pantalon et le reste de sa chemise, qu’elle a mis à côté de la bassine. Je m’approche du lavabo afin de me brosser les dents, et je me passe un peu d’eau fraiche sur le visage ainsi que sur le cou. Je souffle sur toutes les bougies dans la salle de bains, et retourne ensuite dans la chambre, en laissant la porte ouverte afin de laisser le peu de vapeur qu’il reste réchauffer la chambre dont la température n’est pas très haute.
Dakota s’est déjà couché et la serviette qui entourait ses cheveux a été posée au bout du lit. Je la récupère et la pose sur le dossier de la chaise à côté du plumard, souffle également sur toutes les bougies allumées auparavant, et me couche à mon tour, de l’autre côté du lit. Je me mets sur le flanc et fait dos à la jeune femme, qui semble déjà avoir été frappée par Morphée. La pauvre, toutes ses émotions en si peu de temps, ça n’a pas dû être facile… Je soupire et regarde le mur en face de moi pendant un long moment, sans arriver à trouver le sommeil, réfléchissant à trop de choses en même temps.
~ ~ ~ Alors que mes paupières trop lourdes commencent enfin à se fermer, un bruissement de tissu et des bras entourant tout à coup mon torse et mes épaules me font ouvrir grands les yeux. Je tourne la tête et me retrouve alors littéralement nez à nez avec Dakota, qui elle, semble dormir à poings fermés. Son souffle chaud, lent et régulier me chatouille le cou. Je soupire doucement en essayant de me dégager, mais ça semble être peine perdue. Si je bouge de trop, je risque de la réveiller, et elle a l’air de bien dormir, ça m’embêterait. Mais c’est que la donzelle, elle s’est bien accrochée à moi. C’est limite si elle ne plante pas ses ongles dans ma peau.
Nouveau soupir. Tant pis, je fais avec. J’essaie malgré tout de me mettre dans une position plus confortable, et je me retrouve au final avec un bras posé juste au-dessus de sa tête et la tête tournée vers son visage. Je la regarde quelques instants et ferme ensuite les yeux pour de bon, en m’endormant enfin.
~ ~ ~ Les premiers rayons du soleil qui pointe le bout de son nez me réveillent. C’est l’aube. Je n’ai pas beaucoup dormi, mais ça ne change pas de d’habitude. Je m’étire et… me souviens tout à coup de la présence de la blonde. D’ailleurs, cette dernière me tient comme un oreiller : elle a sa tête posée sur ma poitrine et ses bras sont enroulés autour de mon ventre. Un micro sourire apparaît quelques instants sur mon visage : Elle est mignonne, avec ses longs cheveux en bataille et son visage apaisé.
Je me lève le plus doucement possible pour ne pas déranger la jeune femme et remplace mon corps par un réel oreiller. Je me dirige ensuite vers la salle de bains à pas de loup, pour me brosser les dents et prendre ma douche. Tout cela prend une dizaine de minutes, et je m’habille ensuite avec des vêtements similaires à ceux d’hier : pantalon noir, chemise blanche et bottes noires également. Je passe un coup de peigne dans mes cheveux, attrape mon manteau et mon chapeau, ainsi que mon porte-monnaie et sors de la chambre en fermant doucement la porte, pour sortir finalement de l’auberge.
Je comptais acheter un petit déjeuner à la jeune femme mais le tenancier de l’établissement doit encore dormir. Je marche donc quelques instants dans les ruelles, savourant le calme et la fraîcheur matinale. J’arrive devant une boulangerie, qui elle, doit être déjà ouverte depuis au moins une heure, et y achète deux pains et quelques bretzels. En rentrant, je passe près du marché où il y a déjà quelques étales de présente : j’y achète aussi quelques pommes et une bouteille de lait frais.
Je retourne à l’auberge et y croise le tenancier qui est en train de prendre son café, l’air endormi, appuyé sur le bar. Je le salue d’un signe de tête, il fait de même et je disparais à l’étage tandis que sa grosse moustache plonge dans son bol de café. Arrivé dans la chambre, je fais encore une fois tout aussi doucement que possible afin de ne pas faire de bruit. Je dépose sur la petite table à ma disposition un des pains, tous les bretzels, sauf un que je garde pour moi, et fais de même avec les pommes. J’attrape un verre, que je remplis de lait, et pose également la bouteille sur la table. Je bois mon verre, croque dans mon bretzel et me dirige ensuite vers l’armoire. Je rassemble tous mes vêtements dans mon sac, y dépose mes vivres, file dans la salle de bains pour récupérer ma brosse à dents, et je m’en vais en déposant la clef de la chambre à côté de la nourriture laissée pour Dakota.
Et, en regardant une dernière fois la jeune femme somnolente dans le lit, je ferme la porte à la recherche d’une nouvelle auberge, pour accomplir la mission que m’a confiée Erwin.
* * *
FIN
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