« All we are is broken glass... »

« I wanna hide the truth, I wanna shelter you. But with the beast inside, there's nowhere we can hide. No matter what we breed, we still all made of greed. This is my kingdom come »

It's Where My Demons Hide

Le cheval partit au galop à la sortie de la capitale. Hazel inspira un grand coup... elle avait quand même environ 300 kilomètres à parcourir pour arriver au QG du Bataillon d'Exploration.
Elle ira plus que certainement voir Isabelle Potts, celle qui l'avait élevé, peut-être qu'elles déjeuneraient ensembles.
Aujourd'hui était sa journée de repos et elle comptait bien en profiter. Elle espérait juste qu'ils ne seront pas partit en expédition, ça serait ballot.
La blanche n'avait pas trop eu le temps de prendre des nouvelles ou autre, elle était bien trop occupée avec son nouveau poste auquel elle avait du mal à s'habituer.

Soudain elle ralentit l'allure et fini par passer au pas. Son regard fixa l'horizon. Le soleil commençait à s'élever au dessus des murs. C'était beau de voir l'aube pointer le bout de son nez.
Toujours autant captivité pas l'astre brûlant, Hazel pensa à l'extérieur... que sans ses murs cela serait spectaculaire. Ces façades grisâtres la firent un instant déprimer, cela commençait à sérieusement l'emmerder de toujours ce retrouver dans cette cage sans fenêtres qui ressemble à un abattoir.
La jeune femme soupira avant de reprendre sa monture en main. Elle quitta la route pour un chemin traversant une forêt, par là ça serait plus rapide.

Quand Hazel arriva au QG la matinée avait déjà l'air bien avancé.
Elle confia son cheval aux écuries et saluât quelque personnes que le trajet qui l'a conduisit à l'infirmerie.
Miss Potts était occupée avec une recrue et une... écharde. Cela fit sourire Hazel qui ce dit que ce pauvre garçon avait certainement souhaité les Brigades et qu'au bout du compte il s'est retrouvé là pour ne pas passer pour un faible auprès d'une grande et belle blonde qui n'en vaudra jamais la peine...
Isabelle remarqua sa "fille" et laissa le jeune homme en plan et alla donner une accolade à Hazel qui bascula un peu sous la force de la femme. Elles papotèrent quelque minutes avant que la blanche signale à la rousse qu'elle devait voir Erwin. La doctoresse sourit et lui dit qu'elles se reverraient plus tard. Ainsi la lieutenante se dirigea vers les bureaux du Bataillon.

Elle se sentait chez elle ici. Hazel avait grandit entre ces murs et en connaissait les moindres recoins. La jeune femme ignora les regards et les messes basses sur son passage... oui il y avait une licorne qui se baladait au milieu de ceux qui porte le blason des ailes de la liberté. Personne ne vint lui demander ce qu'elle faisait là, elle fut même étonnée de ne pas croiser plus de têtes connues que ça. La jeune femme sourit en ce disant que Hansie devait faire joué-joue avec des titans, encore.
Hazel arriva devant le bureau de son frère, elle toqua. Pas de réponses. Elle l'appela. Pas de réponses. Elle tourna la poignet. Fermée à clé.
La lieutenante haussa un sourcil tout en ce demandant où pouvait bien être son aîné. Après quelque secondes de réflexion, elle partie à sa recherche.

Une demi-heure plus tard, toujours pas de traces du grand blond.
Durant sa recherche, il lui avait semblait avoir aperçu Eren, cela voudrait dire que Levi devait être dans les parages... lui il devait savoir où ce trouvait le major.
Hazel alla toquer à la porte de chambre du caporal-chef. La jeune femme sentait un certain malaise monter, alors elle se pressa de dire d'une voix claire :

« Levi ? C'est Hazel. Est-ce que tu sais où est Erwin ? Il faut que je lui parle... »

Elle espérait secrètement qu'il ne soit pas là, mais au fond elle voulait que cela soit le contraire... façon de ne pas avoir parlé à une porte deux fois en moins d'une heure.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Aujourd’hui, c’est repos. Enfin, du moins, ça l’est maintenant. Enfin… si on considérait le ménage comme un moyen de détente. L’entrainement de ce matin s’est bien déroulé, et vu qu’il n’y a aucune expédition de prévue à l’extérieur pour l’instant, à part nettoyer le QG, glander ou entretenir sa force physique… Il n’y a rien de bien spécial à faire. Je m’étais douché juste après l’entrainement et j’avais ordonné à Jäger et ses drôles d’amis de désherber la cour. Ce n’était pas une tâche qui avait l’air de les enchanter, mais depuis la fenêtre de ma piaule, d’où je jetais de temps à autre un coup d’œil pour voir s’ils faisaient bien leur travail, ils avaient l’air de bien s’amuser malgré tout. Surtout le crâne rasé et la bouffeuse de patate qui se balançaient des poignées d’herbes à la gueule, en riant aux éclats.

De mon côté, avec mon foulard sur la tête, mon tablier, et mon fichu autour du nez, je terminais de dépoussiérer mes meubles. J’avais déjà passé le balais et la serpillière, changé les draps et rangé mon bureau et mon armoire. La poussière, c’était tout ce qu’il me restait à faire.

J’étais en train de terminer de plumeauter ma lampe de chevet quand quelqu’un frappa à la porte.
Arquant un sourcil en me demandant qui pouvait bien oser me déranger pendant mon ménage quotidien, je pose mon plumeau sur le bureau et baisse le foulard autour de ma mâchoire.

« Levi ? C'est Hazel. Est-ce que tu sais où est Erwin ? Il faut que je lui parle... »

Oh, Hazel. Mon visage se détend, et j’ouvre alors la porte en faisant face à la demoiselle. Je la toise quelques secondes avec un visage froid ; distant, des traits tirés, des yeux sombres et menaçants, pour lui faire penser qu’elle m’ennuie plus qu’autre chose, et que j’aimerais bien terminer ce que je suis en train de faire, là. Mais tout ça n’est qu’une petite taquinerie idiote de ma part pour l’embêter, puisque ma mine se détend et imperceptible sourire s’affiche quelques instants.

«Erwin est parti gambader je ne sais où, un truc à faire qu’il m’a dit. C’est quelque chose d’important, ce que tu as à lui dire ? Je peux lui transmettre, si tu veux. Ou bien tu peux attendre qu’il revienne, mais je ne sais pas du tout quand est-ce qu’il sera de retour. »

J’observe quelques instants la blanche, avec un regard presque affectueux. Je la connais depuis un moment, maintenant, et je l’apprécie beaucoup malgré tout. Parler avec elle est quelque chose de simple, je n’ai pas à me forcer. Je peux discuter tranquillement et calmement avec elle, et c’est ça que j’apprécie chez cette jeune femme. Je reprends la parole en commençant à enlever ma tenue de ménage.

« Ça faisait un moment qu’on ne t’avait pas vue par ici, dit donc. Comment ça va ? »

Je pose mon tablier et mes foulards, soigneusement pliés, sur ma chaise de bureau et je me place à côté d’Hazel pour fermer la porte de ma chambre. « Ça te dit d’aller boire un thé et de discuter de tout ça à table? »

Mes gestes et les intonations de ma voix ne laissent pas de place à une réponse négative de sa part. Je regarde gentiment la jeune femme en mettant mes mains dans les poches de mon pantalon ; mais en attendant tout de même une réponse (positive) de cette dernière.